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RegTech et industrie financière un mariage de raison ?

Le terme RegTech est un néologisme anglo-saxon. Il est la contraction de « Regulation » et de « Technology ».  Il désigne des startups qui utilisent la technologie pour faciliter le respect des obligations réglementaires. Quels services proposent-elles aux institutions financières ?

RegTech et industrie financière un mariage de raison ?

L’augmentation de la fréquence de chocs systémiques comme celle des subprimes (2007) a conduit les différents régulateurs, dont les régulateurs Européen, à introduire de nouveaux garde-fous pour mieux protéger les institutions financières et les investisseurs. Il existe aujourd’hui davantage de normes et obligations sur l’assurance et les produits financiers : Directive sur la distribution d'assurances (DDA), les normes prudentielles « Solvabilité II », anti-corruption issues de la loi Sapin 2, les obligations d’information et de transparence des réglementations PRIIPS et MIF 2. Le respect de ce corpus réglementaire occasionne la mobilisation de ressources importantes, et les frais liés à ces questions s’envolent et peuvent atteindre 15 à 20% de la base des coûts de fonctionnement de certaines banques*.

Un marché porteur

Les RegTech utilisent des outils performants issus de l’Intelligence Artificielle, la biométrie, la blockchain ou la data-science. Grâce à leur « agilité », ces startups permettent à leurs clients de gagner en rapidité, en efficacité et en robustesse.

Elles interviennent dans différents domaines, comme la gestion du contrôle d’identité, le reporting réglementaire, la gestion des risques data et la protection de données, le suivi des transactions, la gestion de la conformité (compliance management).

D’après KPMG, les principales levées de fonds chez les RegTech en Europe ont concerné en ordre décroissant la lutte anti-blanchiment, la gestion de la conformité, et les reportings réglementaires.

Selon le cabinet Grand View Research, le marché mondial des RegTech devrait atteindre 55 milliards de dollars en 2025.

La Fédération Française de l’Assurance (FFA) s’intéresse à ce sujet à travers son incubateur de startups « Le Hub ». Elle héberge dans ses locaux la regtech Stackadoc qui propose de transformer automatiquement des documents juridiques et financiers en données structurées, sans intervention humaine.

Néanmoins, si l’externalisation de certaines fonctions répond à de vrais besoins, il faut savoir que l’institution financière reste responsable in fine de la gestion de ses risques et de sa conformité.

 

*American Banker, September 07 2016 “You've Heard of Fintech, Get Ready for 'Regtech”

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