- 08.02.2019
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Le « Climate Finance Day » : le monde de la finance s’engage
La quatrième édition du « Climate Finance Day » s’est déroulée le 28 novembre 2018 à Paris au palais Brongniart. A l’instar de Crédit Agricole, les grands acteurs du monde financier étaient présents.
Financements verts, des flux encore faibles
Les financements verts restent faibles : moins de 1% des portefeuilles des investisseurs, moins de 1% du marché obligataire, 15% des crédits bancaires syndiqués. Même si ces chiffres pourraient s’avérer, selon les auteurs du rapport, en-deçà de la réalité dans la mesure où il n’existe pas de normes précises et communes pour les quantifier.
Au final, le rapport relève que, dans leur ensemble, les acteurs du secteur de la finance ont pris conscience des enjeux, ce qui est une bonne nouvelle. Mais pour passer des engagements à l’action, il faut du temps. Or « il faut aller plus vite et plus fort, selon les promoteurs de la journée, car les besoins en financements mondiaux pour le climat sont estimés à 2.500 milliards de dollars par an. »
Le « Climate Finance Day », qui a réuni cette année plus de 500 participants venus de 50 pays, s’est donné pour objectif de sensibiliser les acteurs de la finance à la lutte contre le réchauffement climatique. C’est aussi l’occasion chaque année de dresser le bilan des principales réalisations en la matière et de présenter les solutions innovantes.
Le Crédit Agricole s’investit dans le développement durable
Engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, et sponsor de l’événement, le groupe Crédit Agricole S.A a participé à de nombreuses tables-rondes.
Dans son discours de clôture des débats de la matinée, Philippe Brassac, Directeur Général de Crédit Agricole, a évoqué l’importance du rôle des institutions financières en matière de transition énergétique et de développement durable. Plus spécifiquement, il s’est exprimé sur trois engagements pris par le groupe, notamment d’« accompagner tous nos clients dans la transition vers une économie dite bas carbone », d’ « intégrer massivement les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance » et d’« investir et favoriser les financements des projets d'énergie renouvelable à grande échelle. » Dans la même démarche, le groupe souhaite financer un projet d’énergie renouvelable sur trois en France, d’ici 2020.
Stanislas Pottier, Directeur de l’Investissement Responsable chez Amundi, est intervenu sur le thème des opportunités d’investissement liées au climat. Eric Cochard, Responsable Développement Durable chez Crédit Agricole CIB, sur les enjeux de la gestion des risques climatiques. Une brochure présentant les expertises et solutions de CACIB pour accompagner les clients dans leur transition énergétique a été distribuée à l’occasion.
Au-delà de l’appel général à amplifier la mobilisation, l’édition a été marquée par l’engagement des banques centrales. En clôture, François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France, a ainsi déclaré que « le rapport intermédiaire du NGFS*, publié en octobre, représente un jalon important. De fait, pour la première fois, cette coalition de 21 banquiers centraux et de superviseurs désireux d’agir ont reconnu à l’unanimité que les risques liés au climat - en tant que source de risque financier - relèvent du mandat des banques centrales. »
*NGFS : Network for Greening the Financial System, un réseau pour le verdissement du système financier.