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Assurance auto connectée : pourquoi l’Italie a-t-elle une longueur d’avance ?

L’Italie est considérée comme la Silicon Valley de l’automobile connectée. La télématique représente un des changements les plus significatifs intervenus en Italie sur le marché de l'assurance automobile ces 10 dernières années, faisant de l'Italie le pays européen ayant le plus de boîtes noires installées. La forte pénétration de cette technologie a bouleversé le marché transalpin de l’assurance-auto.

Assurance auto connectée : pourquoi l’Italie a-t-elle une longueur d’avance ?

L’Italie est le pays européen, et de loin, le plus avancé en matière d’assurance auto connectée, avec 6,2 millions de contrats souscrits fin 2016 selon l’IVASS, l’institut transalpin de surveillance de l’assurance. Cela représente 20% des nouveaux contrats ou des renouvellements.

Les assurances connectées représentent par exemple plus de 40% du portefeuille d’assurances auto d’UnipolSai, le leader du marché de l’assurance Dommages  en Italie.

Avec des offres au kilométrage au début mais désormais axées sur les comportements de conduite, le marché italien est le plus en pointe en Europe. Les raisons ?

  • Les consommateurs italiens sont les moins réticents parmi les citoyens Européens à l’idée de partager leurs données, là où les Français hésitent encore.
  • Les primes d’assurance sont très élevées chez nos voisins transalpins, voire les plus chères d’Europe, avec en outre de fortes disparités régionales, en raison notamment de la fraude et de l’importance des vols et du vandalisme sur les voitures. Elles allaient en 2015 en moyenne de 586 euros en Campanie à 305 euros dans la Vallée d’Aoste.
  • Elles sont également très onéreuses pour les jeunes conducteurs, le rapport pouvant aller de un à quatre avec un conducteur confirmé.

Or, le prix constitue le principal argument de vente des assurances connectées. A ce titre, l’ajustement des primes lié au comportement au volant peut se traduire par des baisses alléchantes allant jusqu’à 40%. Ces observations se vérifient, puisque selon l’ANIA, l’Association Italienne des Assureurs, le prix moyen des polices auto est passé globalement de 562 euros en 2011 à 411 euros fin 2016.

Les assureurs italiens en bénéficient directement :

  • Selon l’ANIA, la fréquence des sinistres est inférieure de 20% à celles des contrats traditionnels. Une forme d’auto-régulation s’opérant.
  • Le processus de gestion des réclamations est plus efficace grâce aux informations précises reçues des boîtiers.
  • Selon le cabinet d’audit PwC, le ratio combiné du secteur serait passé de 103% en 2011 à 93,6% en 2015, à un moment où la télématique a commencé sa percée.

Surtout, la télématique permet aux assureurs italiens d’offrir de nouveaux services innovants en nouant de multiples partenariats pour former un écosystème (start-up, garagistes, …) : une assistance de dépannage, une aide automatique en cas d’urgence, la notification de vol du véhicule et sa localisation, une alerte si la voiture est endommagée ou bougée, etc. Le système embarqué dans le véhicule peut même dans certains cas envoyer une alerte en cas de conduite inhabituelle.

Selon l’Ania, même si d’autres causes ont aussi pu entrer en jeu, le volume de primes émises dans le secteur auto a reculé de 24% de 2011 à 2016. Mais, la branche a renoué avec des résultats techniques positifs depuis 2012. 

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