- 30.09.2019
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La sécurité sociale étudiante se fond dans le régime général
Depuis la rentrée 2019/2020, tous les étudiants encore adhérents à une mutuelle sont automatiquement rattachés au régime général de l’Assurance maladie. Cela concerne 2,7 millions d’assurés.

Le Gouvernement a justifié la suppression du régime étudiant de sécurité sociale (RESS), créé en 1948, en raison d’une mauvaise qualité de service et de coûts de gestion trop élevés.
Dans le détail, l’UFC-Que Choisir dénonçait en particulier de longs délais de remboursement, des problèmes dans la délivrance de cartes vitales, et une assistance insuffisante en cas de litige. Ce nouveau dispositif devrait globalement simplifier la vie des étudiants.
Combien cela coûte ?
Jusqu’à l’année dernière, l’étudiant devait s’acquitter de 217€ pour sa cotisation sociale.
Elle est remplacée par la contribution vie étudiante et de campus (CVEC) de 91 € destinée à améliorer les conditions de vie sur les campus. La CVEC est collectée par les CROUS. Néanmoins, il existe des exemptions, notamment pour les étudiants boursiers.
Comment faire ?
La seule démarche à effectuer par l’assuré est la mise à jour de la carte Vitale.
Persistance de certains freins
Désormais, les mutuelles étudiantes, comme Heyme, une alliance née du rapprochement de plusieurs entités, dont la Smerep et la MEP, ne s'occupent que de la partie complémentaire des remboursements.
Selon une étude de la Fnim (Fédération nationale indépendante des mutuelles), divulguée en janvier dernier, seuls 69% des étudiants bénéficiaient d’une complémentaire. Pire, une enquête récente de la LMDE a montré que 42% d’entre eux ont renoncé aux soins. Les causes en sont multiples : manque de temps pour 54% d’entre eux, des moyens financiers limités (40%) ou encore le recours à l’automédication (39%). Pourtant, cette population présente une prévalence particulière à certaines pathologies (dépression, fatigue, addictions).