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Face aux changements climatiques que peuvent les assureurs ?

L’analyse des risques associés au changement climatique nous offre l’occasion d’éclairer le rôle et la contribution des assureurs, ainsi que le nôtre, face à cet enjeu

Face aux changements climatiques que peuvent les assureurs ?

L’assurance, un secteur d’activité directement concerné

Les assureurs, impactés par l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements climatiques, doivent faire face à une augmentation de la sinistralité. Pour répondre à ce défi majeur, ils se mobilisent. Dernière action commune en date, la signature de la déclaration de Sendaï (Japon) rédigée en mars 2015 lors de la troisième conférence des Nations Unies sur la prévention des catastrophes et des risques naturels. Cet engagement pris par l’Association française de l’assurance (Afa), qui réunit la FFSA et le Gema, vise à encourager la collaboration entre assureurs et collectivités en matière de gestion des catastrophes naturelles. En mars dernier, afin de soutenir la transition énergétique, le secteur s’était déjà fixé pour objectif de doubler le montant des investissements verts pour atteindre 420 Mds de dollars en 2020. La déclaration de Sendaï réaffirme la volonté des assureurs de développer des solutions favorables à une économie à faibles émissions de carbone, résiliente au changement climatique. 

Développer des initiatives innovantes 

L’apparition de nouveaux risques en agriculture et les moyens assurantiels pour y répondre font partie des problématiques actuelles des assureurs. Pacifica s’est engagée il y a plus de cinq ans dans la R&D dans le but d’imaginer la protection financière des agriculteurs face à ces nouveaux risques. La filiale assurance dommages de Crédit Agricole Assurances s’est en effet lancée, en collaboration avec Airbus Defence & Space, dans un programme de recherche scientifique en lien avec la chaire Finance et Développement Durable (Université Paris-Dauphine, Ecole Polytechnique) et placé sous l’égide de la Fondation Institut Europlace de Finance. Ce programme a pour finalité de mieux comprendre ces nouveaux risques et de développer des produits d’assurance innovants pour répondre aux besoins de protection financière des agriculteurs. Parmi les premiers travaux effectués par les équipes, figure la création d’un Indice de Production Fourragère (IPF), basé sur des outils de télédétection satellitaire, et estimant la production fourragère à l’échelle de la commune. La corrélation entre cet indice et la pousse réelle a été établie scientifiquement par des protocoles qui ont donné lieu à des publications scientifiques dans des revues internationales.

S’appuyant sur cette technologie, Pacifica a créé la première assurance des prairies à destination des éleveurs.
Ce contrat garantit à l’éleveur un capital en cas de baisse de production fourragère, consécutive à un événement climatique, en particulier la sécheresse. Depuis cet automne, l’IPF, à l’échelle de chaque petite région fourragère, est mis gratuitement à disposition du monde agricole par Airbus Defence and Space sur le site internet www.pleinchamp.com. 

La fondation Grameen-Crédit Agricole est associée à ces travaux de recherche afin de profiter d’une expertise utile aux pays en développement. La technologie intéresse en effet les acteurs à l’international, où les besoins sont tout aussi forts.

D’autres leviers d’action bien identifiés

Au regard du montant des encours gérés, la nature des investissements opérés par des investisseurs institutionnels comme Crédit Agricole Assurances constitue un facteur déterminant sur le volume des émissions de gaz à effet de serre.  Ainsi, nous veillons à renforcer depuis plusieurs années la proportion d’actifs immobiliers bénéficiant d’une certification environnementale sur son parc immobilier de commerces et de bureaux. Désormais, tout nouveau programme vise une certification environnementale. De plus, en investissant dans des programmes d’énergie renouvelable - comme des fermes d’éoliennes – nous soutenons la transition énergétique vers des technologies faiblement émettrices.

A fin 2014, Crédit Agricole Assurances a investi 93,7 millions d’euros dans des énergies renouvelables, dans des infrastructures énergétiques principalement localisées en France. Par ailleurs, les assureurs se doivent d’adopter une politique de gestion d’actifs davantage centrée sur l’investissement socialement responsable. Signataire des principes pour l’investissement responsable (PRI) en 2010, nous prenons en compte les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans nos analyses et nos décisions d’investissement avec le suivi et la mesure des progrès réalisés. Cette notation extra-financière s’appuie sur l’expertise d’Amundi. Le gérant d’actifs du groupe Crédit Agricole a conçu un référentiel de 37 critères au regard des lois et des directives en vigueur et de textes à portée universelle. 

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