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Eclairage sur l'assurance vie par Cyrille Chartier - Kastler

Expert de l’assurance et de la protection sociale, Cyrille Chartier-Kastler est le fondateur et animateur du site GoodValueforMoney.eu, spécialisé sur l’assurance vie. Il intervient régulièrement dans Les Echos Patrimoine et Capital sur ces sujets.

Cyrille Chartier-Kastler a par ailleurs développé le cabinet de conseil Facts & Figures spécialisé dans l’assurance et la protection sociale. À ce titre, il publie annuellement un Baromètre de l’assurance vie présentant un éclairage prospectif du marché.

Eclairage sur l'assurance vie par Cyrille Chartier - Kastler

Ces dernières années, les taux bas ont pénalisé le rendement des fonds en euros. Comment envisager 2017 ?

Cyrille Chartier-Kastler :  Nous sommes aujourd’hui dans un scénario de maintien, voire de remontée progressive des taux directeurs. Dans ce contexte, le rendement moyen des fonds en euros pourrait continuer à baisser un peu ou se stabiliser. Il semble donc raisonnable d’envisager des rendements moyens des fonds en euros de l’ordre de 1,40 % net de frais et brut de prélèvements, taux garantis compris, pour 2017. 

C’est un rendement modeste. Quelle est dès lors la bonne répartition entre fonds en euros et unités de compte (UC) au sein d’un contrat d’assurance vie ?

 Il n’y a pas de « bonne solution », la situation de chaque épargnant est différente en fonction de ses objectifs et de son horizon de placement. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’assurance vie aujourd’hui, c’est un investissement diversifié avec un équilibre adapté à chacun entre fonds en euros et unités de compte (UC). Le fonds en euros reste la clé de voûte du contrat. Les UC viennent le compléter dans une perspective de recherche de performance sur le long terme. Et pour un investissement à court terme, il ne faut pas négliger l’épargne bancaire réglementée, Livret A et Compte Epargne Logement notamment. 

Et dans une perspective à moyen/ long terme, que faut-il faire ?

 Dans ce cas, la répartition fonds euros/UC dépend essentiellement de l’horizon de placement. De manière générique, il est raisonnable d’envisager un investissement de l’ordre de 25 à 30 % sur des UC à un horizon de 8 ans, de 30 à 40 % à 12 ans, de 40 à 50 % à 16 ans et même jusqu’à 50 % à 20 ans et plus. Ces ordres de grandeur dépendent également des objectifs et du profil  de risque de l’épargnant. Et cette répartition est à ajuster en fonction de l’évolution des marchés et de la situation de l’épargnant. 

Concrètement comment mettre en œuvre une telle stratégie de diversification ?

 La 1ère règle est de privilégier une sélection de 4 à 5 UC maximum afin de bien comprendre la gestion de chacune d’elles. Parmi ces UC, il faut ensuite veiller à investir sur différentes classes d’actifs (exemple : actions, immobilier, fonds structurés). Il sera ainsi possible d’effectuer un rachat partiel qui pourra être réalisé à un instant T sur une classe d’actifs avec plus-value quand d’autres peuvent être au même moment en situation de moins-value latente. Cela permet de répondre à un besoin de liquidité ponctuel pour financer les études ou le mariage d’un de ses enfants par exemple. 

« La répartition entre le fonds en euros et les unités de compte se définit en fonction de l’horizon de placement »

Quel est l’intérêt des options de gestion financière ?

 Elles peuvent aider les épargnants à diversifier plus sereinement leur investissement, notamment les options qui jouent un rôle d’amortisseur des évolutions des marchés financiers. Parmi elles, citons « l’investissement progressif » qui permet de lisser dans le temps le coût d’acquisition des UC, le « stop loss relatif » qui limite le risque de moins-value et la « sécurisation des plus-values » qui investit automatiquement les plus-values réalisées à partir d’un certain seuil en les plaçant sur le fonds en euros. 

Quels conseils donner à un épargnant qui gère son contrat lui-même ?

 Du bon sens et jamais de décision précipitée. Du bon sens, c’est investir uniquement sur des fonds que l’épargnant comprend parfaitement et rester constant dans sa stratégie d’investissement tout en sachant prendre des décisions d’arbitrage. Un exemple : vendre quand une plus-value notable – de l’ordre de 20 % –se réalise. Eviter les décisions précipitées, c’est ne pas réaliser d’achats ou ventes massifs sur une décision hâtive. 

Les 3 idées clés selon Cyrille Chartier-Kastler :

  1. Il n’y a pas de « bonne répartition », la situation de chaque épargnant est différente en fonction de ses objectifs et de son horizon de placement.
  2. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’assurance vie aujourd’hui, c’est un investissement diversifié avec un équilibre adapté à chacun entre fonds en euros et unités de compte (UC).
  3. Les options de gestion financière peuvent jouer un rôle « d’amortisseur des évolutions des marchés financiers ».
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