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Jeunes conducteurs : comment les assureurs fixent les tarifs ?

Les tarifs d’assurance auto sont librement fixés par les assureurs en fonction, notamment, de critères liés au conducteur habituel du véhicule. Une surprime est ainsi généralement appliquée aux jeunes conducteurs. Celle-ci peut toutefois être réduite par certains avantages tarifaires.

Jeunes conducteurs : comment les assureurs fixent les tarifs ?

Qu’est-ce qu’un jeune conducteur ?

Le statut de « jeune conducteur » n’est pas directement lié à l'âge du titulaire du permis. D'après le Code des assurances, est considéré comme jeune conducteur (ou « conducteur novice ») :

  • le titulaire d'un permis de moins de 3 ans,
  • ou le titulaire d'un permis de 3 ans et plus mais qui ne peut justifier d'une assurance auto à son nom au cours des 3 dernières années précédant la souscription d'un nouveau contrat.

Incidence du statut de jeune conducteur sur la prime d’assurance

Les conducteurs dont le permis est récent, en particulier les jeunes, provoquent statistiquement plus d’accidents que la moyenne des conducteurs.

20%
Ainsi, en 2015, 20 % des accidents mortels ont impliqué des jeunes conducteurs ayant leur permis depuis moins de 2 ans. Pour les assureurs, cela signifie plus de risques potentiels liés aux jeunes conducteurs et potentiellement plus d'indemnisations à verser.

Conséquence : les assureurs appliquent généralement une prime d’assurance majorée (« surprime ») lors de la souscription d’un contrat d’assurance auto par un assuré ayant le statut de jeune conducteur. Cette surprime est encadrée par le Code des assurances. Elle représente au maximum, par rapport au tarif de référence d’un assuré classique, 100 % de majoration la première année d’assurance. Elle est dégressive dans le temps en l’absence d’accident engageant la responsabilité du jeune conducteur : 50 % maximum de majoration la deuxième année et 25 % la troisième année. Elle disparaît au bout de 3 années complètes d'assurance sans accident responsable.

La surprime est appliquée avant la clause de bonus-malus : le bonus sera donc plus fort pour le jeune conducteur prudent et le malus sera aussi plus élevé pour l’imprudent.

Les assureurs peuvent moduler la surprime. Par exemple, une surprime plus forte peut s’appliquer aux jeunes de moins de 25 ans et une autre moins élevée aux conducteurs novices plus âgés ou titulaires du permis depuis au moins deux ans.

Selon les assureurs, le statut de jeune conducteur peut aussi se traduire par une majoration des franchises en cas d'accident responsable.

Comment le jeune conducteur peut-il réduire sa surprime ?

La surprime du jeune conducteur peut être réduite grâce l’« Apprentissage anticipé de la conduite » (AAC). L’AAC est ouvert aux jeunes d’au moins 15 ans ayant l’accord de leur représentant légal et de l’assureur du véhicule. L’AAC se déroule en deux temps :

  • d’abord, une formation initiale avec un moniteur d’auto-école d’au moins 20 heures de cours de conduite suivie de l’obtention de l’examen du Code de la route ;
  • puis, une expérience de la conduite sous le contrôle d’un accompagnateur (titulaire du permis automobile depuis au moins 5 ans sans interruption) sur une durée d’au moins un an et sur 3 000 km minimum, avant le passage des épreuves pratiques du permis de conduire.

Les assureurs considèrent généralement qu’avec un jeune conducteur ayant suivi l’AAC le risque d’accident est moindre et mettent en place des avantages tarifaires pour encourager ce type de formation. Ainsi, la première année d’assurance d’un jeune conducteur ayant suivi l’AAC, la surprime peut être réduite de moitié (50 % de surprime au lieu de 100 % maximum du tarif de base). Après la première année d’assurance, la surprime peut à nouveau être réduite de moitié si l’assuré n’a été responsable d’aucun accident. Elle est supprimée après deux années.

Autre moyen pour le jeune conducteur de réduire sa surprime : suivre le stage de conduite théorique et pratique proposé par certains assureurs, gratuit ou payant selon le cas. Dans une logique de prévention, ce stage permet de préparer le jeune conducteur à acquérir les bons réflexes et à mieux anticiper les risques de la route. Chez certains assureurs, il permet aussi de proposer un avantage tarifaire comme par exemple, la baisse de la surprime des stagiaires à la fin de la première et deuxième année d’assurance.

Chez Pacifica, filiale dommages de Crédit Agricole Assurances, les jeunes conducteurs se voient proposer gratuitement un des deux types de stages (« Box Reflex’Conduite ») :

  • un stage sur circuit d’une journée alternant exercices pratiques et théoriques
  • un stage de coaching en autoécole d’une heure mêlant audit des capacités, conseils personnalisés et exercices pratiques

Sources : Fédération française de l’assurance - Observatoire national interministériel de la sécurité routière

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