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La santé sous la peau

Certaines personnes se font implanter volontairement une puce électronique sous la peau, qui leur sert de badge, de ticket de métro ou de moyens de paiements. En Suède, ils sont déjà plus de 4.000 à s’en être fait greffer une. Une opération qui peut se faire dans un salon de tatouage. Une tendance appelée transhumanisme. On parle aussi d’ « homme augmenté ». Mais, cette technologie permet aussi de concevoir de nouveaux traitements médicaux.

La santé sous la peau

A l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, deux chercheurs ont conçu un prototype d’implant qui, une fois inséré sous le derme du patient, mesure le glucose ou le cholestérol. Des données transmises en temps réel au médecin.

Comme il est à peine plus gros qu’un grain de sable, le risque d’infection est minime. Sur 3 millimètres cubes, il contient cinq capteurs et un émetteur radio. Son alimentation passe par un pansement intelligent placé à même la peau.

Si ce dispositif est toujours en phase d’expérimentation, en oncologie, les implants pourront permettre de régler les doses de médicaments à administrer au patient en temps réel.

Leur idée est d’aboutir à une sorte de mini-laboratoire sous-cutané, qui pourrait remplacer certains examens. Un gain de temps, y compris en situation d’urgence. Par exemple, une personne souffrant du diabète pourra s’épargner plusieurs piqûres par jour.

Des scientifiques ont aussi imaginé placer un implant cérébral, qui jouerait le rôle d’hippocampe artificiel, afin de permettre l’enregistrement des souvenirs (Alzheimer). Les malades de Parkinson pourraient aussi être avantageusement stimulés, via des impulsions électriques plus fines, et donc plus performantes. Les résultats sont bons sur la souris. A terme, mais ce n’est pas encore au point, les patients à risque porteraient cet implant, dix ans avant les premiers symptômes, afin de tenter de freiner la maladie.

Il faut savoir que plus de 5% des habitants des pays riches disposent déjà, à l’intérieur de leur corps, d’un dispositif artificiel conçu pour pallier le mauvais fonctionnement d’un de leurs organes et tissus. Pour la petite histoire, en 2017, la police américaine a réussi à démontrer une fraude à l’assurance en mettant à mal l’alibi du fraudeur grâce aux enregistrements de son pacemaker.

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