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La différence entre e-santé et bien-être connecté ? 

Vrai-faux amis, on confond souvent les secteurs de la e-santé et du bien-être connecté. Entre vrais malades obligés de s’auto-surveiller d’un côté et personnes désireuses de mieux prendre soin d’elles de l’autre, la frontière est parfois poreuse. Début d’explication.

La différence entre e-santé et bien-être connecté ? 

En 2014, on estimait la valeur du marché de la médecine connectée en France à 2,7 milliards d’euros, un chiffre qui pourrait atteindre 4 milliards en 2020*. Une croissance fulgurante notamment due à la hausse de la moyenne d’âge de la population. 

Dans le vaste domaine de la médecine connectée, il faut cependant bien faire la différence entre l’e-santé et le bien-être connectés. Leur point commun ? Ces deux domaines sont liés à l’Internet des objets (« Internet of Things » ou IoT). Ils utilisent des objets dotés d’une connectivité Wifi, permettant la transmission d’informations en temps réel sur un smartphone. 

Leur différence : ils ne s’adressent pas à la même population. Le bien-être connecté donne aux personnes en bonne santé un outil de mesure de leur forme. Tandis que la santé connectée redéfinie la relation entre un patient et son médecin

Le bien-être connecté : une tendance pour prendre le contrôle de son corps

Introduits sur le marché en 2013, les objets liés au bien-être connectés sont nombreux. Ce sont les bracelets, les montres ou les trackers d’activités qui vont mesurer quotidiennement nos calories dépensées, notre nombre de pas effectués, notre rythme cardiaque, nos phases de sommeil… 

Instantanément, ces objets vont envoyer les informations récoltées sur notre smartphone, plus précisément sur une application dédiée, sous la forme d’un tableau de bord avec des indicateurs pour suivre notre bien-être. Facile alors de distinguer « les coups de mou », les périodes de stress…

Le bien-être connecté met à la disposition de tous des données utiles pour améliorer notre condition physique. Non parce que nous ne sommes pas en bonne santé, mais pour que nous le restions. Par exemple, en nous incitant à faire plus de sport. Ces objets font naître un sentiment de maîtrise de son corps. 

L’e-santé : des instruments médicaux au service des malades et des professionnels de santé

Vous soufrez d’insuffisance respiratoire ? Optez pour un oxymètre connecté. Vous êtes sujet à l’hypertension ? Mesurez-la avec un tensiomètre connecté. Vous avez du mal à mesurer de manière fiable votre diabète ? Il existe des lecteurs de glycémie connectée. Vous l’aurez compris, l’e-santé s’adresse à des personnes souffrant d’une pathologie chronique

Autrefois réservés aux médecins, ces objets sont dorénavant accessibles au grand public. Mais attention auto-mesure, ne signifie pas auto-diagnostic. On a beau se servir d’objets pour suivre sa pathologie, l’avis d’un spécialiste de santé prévaudra toujours sur le sien. On pense à tord que la santé connectée pousse à l’automédication. Mais c’est faux ! L’idée est plutôt d’envoyer ses résultats à son praticien pour qu’il évalue si une consultation est nécessaire, voire urgente. Lors du fameux rendez-vous, le patient arrive avec des données mesurées quotidiennement, ce qui permet au praticien d’affiner son diagnostic et même parfois de déceler des pathologies qui aujourd’hui ne sont repérées que trop tard.

La santé connectée est un outil supplémentaire. Ces objets donnent au médecin un contrôle de suivi à distance, ils ont plus de données pour affiner leur diagnostic. Et pour le patient, il y a une forme de désinhibition du rapport hiérarchique et parfois anxiogène face à la blouse blanche. Le patient se sent plus responsable et se responsabilise encore plus vis à vis de sa pathologie. 

Pour le patient, il peut y avoir une forme de désinhibition du rapport hiérarchique et parfois anxiogène face au fameux effet de « la blouse blanche ». Le patient se sent plus responsable vis à vis de sa pathologie et cela rassure les plus hypocondriaques. 

Alors, la santé connectée une relation gagnant – gagnant ?

*Etude réalisée en 2014 par le cabinet d’analyse Xerfi 

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